A Marseille, perturbé par deux années de crise sanitaire, le Printemps du polar reprend du service. Quarante auteurs ont répondu présent à l'invitation de l'organisation. Cette dernière ne cache pas son ambition de voir ce salon se hisser à la hauteur d'autres grands événements consacrés à la littérature policière. La nouvelle édition du Printemps du polar * de Marseille se déroulant les 28 et 29 mai sera celle du rebondissement. Lancé en 2018, ce salon a comme tous les événements « non-essentiels », pâti de la crise sanitaire, avec une annulation en 2020 et une reprise en douceur en 2021. Les responsables artistiques, trois auteurs marseillais – Bernard Vitiello, Bruno Richard, Patrick Coulomb – assurent que « 2022 sera l'année du renouveau ». Patrick Coulomb en veut pour preuve le nombre d'auteurs ayant répondu présent à l'invitation, quarante pour ce mois de mai contre moins de 30 il y a un an. Mais surtout, souligne-t-il, « nous recevons cette année plus d'auteurs non-locaux, comme Dominique Manotti, Laurence Biberfeld ou Michel Moatti, ainsi que des écrivains marseillais de renommée nationale parfois traduits à l'étranger tels François Thomazeau, Jean Contrucci ou Gilles Del Papas ».
Le gagnant du fauteuil-bibliothèque sera annoncé! 18h Studio Ausone 11/05 Rencontre avec Franck Thillie z pour Le manuscrit inachevé aux éditions Fleuve 18h Station Ausone 23/05 Rencontre avec Karine Giebel pour Toutes blessent, la dernière tue aux éditions Belfond 18h Studio Ausone 24/05 Rencontre avec Aurélien Masson, éditeur de la collection Equinox aux éditions Les Arènes, Dominique Manotti et Benoît Philippon 18h Studio Ausone
Un fantasme chez le meurtrier qui peut réaliser quelque chose d'extraordinaire. J'aime ce côté tordu et cette façon d'entraîner le lecteur. » Dans la construction de la narration si chacun a sa méthode, Enguerrand aime incarner le personnage et faire du lecteur son complice. C'est cet espace de trouble où l'on vit les choses par procuration qui l'. « C'est un moyen de purger nos frustrations. » Rien de malsain, si ce n'est de montrer pour l'auteur aixois la noirceur de l'âme. Alors les écrivains de polars seraient-ils des êtres tourmentés? Bernard Vitiello, écrivain ( Noir divan) et cheville ouvrière du festival, aime ce genre littéraire aux antipodes du roman blanc. Le roman noir, « c'est une critique sur la nature humaine », pose-t-il. C'est aussi le genre le plus difficile en littérature. « C'est un défi comme l'art de la triche. Il faut laisser des indices. » Vitiello cherche à faire s'évader le lecteur, tout en portant un coup de griffe à la société. Prolixe, le roman noir ne s'est jamais si bien porté.